Cher Président d’Air France,
Un passager de classe éco vous demande l’arrêt des hostilités envers ses semblables. Fidèle parmi les fidèles, bravant le stress matinal, je reste stoïque dans le bus glacé ou surchauffé qui me trimballe d’un terminal impersonnel tout en béton à un point éloigné où stationne un Airbus conçu par des ingénieurs sans genoux ni vertèbres dorsales et inventant des coffres à bagages prévus pour des poupées. Je ne suis pas pris de crise de rire quand j’entends que l’appareil est en retard suite à une arrivée tardive. Je ne proteste même plus quand aucun journal n’est proposé, à part Die Entwicklungschaftling Zeitung les jours de chance.
Mais là, je craque, et mon estomac sonne la charge. Explications.
Sachez que pour voyager en votre compagnie, il faut se battre contre un improbable logiciel de réservation en ligne (aujourd’hui le Cadrus Voyagerus se doit d’affronter seul l’épreuve d’achat de son billet face à un « portail » informatique qui ressemble celui de l’Achéron). Obtenir un ticket sur vos lignes, c’est refuser les compagnies hasardeuses qui nous sont proposées d’office. L’on voudrait nous voir passer par Beauvais ou nous lever à 3 heures du matin pour la gloire du low cost. Et je résiste encore. Alors, lorsque survient le seul moment agréable du vol : la distribution d’un peu de réconfort alimentaire, c’est la catastrophe absolue. En plus d’une boisson d’un format seulement adapté aux nains tassés et aux pygmées, il nous est tendu un microscopique et humiliant sachet de « Tarallucci » de 20 grammes exactement, contenant 7 (!) exemplaires de ladite miniature mignardise.
De quoi nourrir 5 fourmis ou 2 cigales ? Et si cela n’est pas se foutre de notre tronche d’éco, cela s’appelle comment ?
Affamées et tristes salutations
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