mercredi 29 février 2012

Blog litaire

Ecrire un blog que personne ne lit est finalement un exercice apaisant. Il est possible de crier fort, de dire n’importe quoi et son contraire, tout en n’étant jamais contredit. Si j’étais raciste, fasciste, sectaire ou ultra religieux, je pourrais écrire des horreurs et personne ne s’en soucierait. NB : cette catégorie de fanatiques n’écrit pas toujours très bien. Exemple : « Dieu ai tou puiçan, inchallamène, il créai lhom san pacé par le sinje mai en plusse les noire sont pas kom nou, haïlle itlère ! PS : oublié pas de versé votre cotisassion forféterre pour le Gouroo, gloirre auci a Lui ».
Revenons à notre expression libre, peut être un poil (de chimpanzé) plus subtile.
Je peux ici rédiger en toute tranquillité des notes et chroniques parfois absurdes, parfois drôlatiques, voire dérangées. Le monde s’en contre tape, s’en balance avec force et cela ne touche pas un être connecté sur cette planète. Nul contradicteur ne se dressera, le verbe aigre et la bave aux lèvres pour contrecarrer la publication de mes messages virtuellement lisibles par des milliards d’internautes, mais pratiquement par aucun. Nul laudateur non plus, certes.
Il est confortable d’être un peu seul pour débattre avec soi-même, frapper le clavier qui ne proteste jamais. Je pourrais aussi prendre des libertés avec l’orthographe ou maltraiter la langue mais cela ne m’est pas possible. Même à la maison, le dimanche, je prends une douche et je mets une tenue correcte. Si je veux hurler des bêtises à pleins poumons, cela sera peu apprécié. Ici, volume 10 en libre accès.
Un blog solitaire est comme une petite caverne pépère et bien planquée, on peut repeindre les murs, faire des graffitis et des discours psychédéliques.
Se prendre pour Socrate ou Malraux devant le Panthéon.
Et sans écho.

lundi 27 février 2012

Miles and Blues

Dans le hall du grand hôtel international, il y a des tableaux abstraits avec des carrés et des ronds. La porte tambour tourne, des voyageurs entrent, encore un peu froissés par leur séjour en avion. Ils passent vite, avec leurs valises et leurs roulettes, devant des grands canapés inoccupés. Dans ces espaces impersonnels, le plafond est haut, les miroirs un peu effrayants et le son rebondit sur les murs. On rentre, on sort, et on veut prendre sa chambre tout de suite.
On est pressé au début du séjour et encore plus à la fin. Au milieu, il y a des moments suspendus, entre deux réunions, des creux où l’on est songeur. Dans la chambre au lit si large, la télévision locale donne des couleurs aux avenues brillantes que l’on voit de son 19ème étage et des visages à la vieille ville, parfois si loin de nous.
La fenêtre à triple vitrage est condamnée et le minibar propose les mêmes cacahuètes partout en Europe. Quand on zappe vers CNN et la BBC, l’information lisse déroule son flot de conflits calibrés et de résolutions tièdes de l’Onunuche.
Allongé sur le grand lit et la cravate défaite, on pense à l’avenir, un peu et au passé, beaucoup. France 24 est en sourdine, c’est déjà mieux que CNN.
La sonnerie du téléphone portable retentit, je m ‘étais assoupi, un peu froissé par ce séminaire qui n’en finit pas. Dans 10 minutes il faudra être en bas, dans le grand hall qui résonne, prêt à commenter dans un anglais convenu la météo, les résultats sportifs internationaux ou la dernière rumeur de rachat du Groupe. Nous allons dîner.
Parfois, la discussion s’échappe et on découvre un lecteur de Borges, un admirateur des Smiths ou un peintre amateur de tableaux abstraits avec des carrés et des ronds.
On rentrera à l’hôtel, fatigué.
Tomorrow, un autre meeting.      

jeudi 23 février 2012

Strange fruit

-Allô, Chef ? Là on est entrebêtés à la Ganousse. En papatrouillant sur la plage de Kabourg, secteur 9, comme d’habitude, nous avons mimidentifié et ripéré un objet total suspect. Ecouassé sur la grève, à cause de Marée toute basse. On a appliqué la procétrèsdure, établi un chpérimètre de Sécuritasse, mesuré la Radioactive et le rotaux de Micromicrobes. Tout ok, risque niveau Zéro point double Zéro. Je m’approchinne, vu que la Kaporal TTS13 n’est pas à l’aise et je saisis l’objet et me quevoilà interloqué au smax, Chef !
- Mais encore, Sergzent B5.2 ! Je ne vous voyasse pas bien, la liaison hertzieuse est mauvaise, vous pouvez faire un effort de Verbalize ?
-Oui, Chef ! Alors il s’agirait d’un kontenant à fliquides modèle ancien, vieillain, vous savez, comme ceux du Muzé des Zantiks au Centre Viville ! Une matière dure et transparente, une forme bolongue et plus étroite au bout du bout.
-Une « bouteille », en langage Zantik !
- Oui, Chef ! Attendrez, je… je voiyasse aussi que… Oh, Flustre, Macramerde, pardon Chef, je la fait chutasser et par Fripatte et Tonchon, elle semble brisaillée en 3D !
- Krétineau ! Zappourax ! Mais pourquoi ai-je des patrouilleurs aussi Bébâtas dans mon crégiment ?
- Attendassionnez Chef Chef ! À l’intérieur du bouteilla, je vois un machinnard plat comme limandard !
- Mais quidde, Sergent, activez cette verbalize de vous, par Schmardu et Pécugnet !
- On dirait, oui donc, du papiasse, cette matière uzée par les Zantiks pour passer des Zinfos. Et c’est écrivert dessus. Mais pas comme sur un Técran ou un Nhologrammot. Non, des lettrasses tordues et toutes pas régules !
- Bigron ! Un message des Zautres ! Un Propagandoux ! Stazérisez cela Sergzent ! Et Rentrez au QQG fissa, en planant Droitobut ! C’est la Guerre, nom d’un Zertillon !

Technoloverdose

Je pars au travail ce matin, enfin non, je ne pars pas parce que je travaille de chez moi. J’allais oublier, qu’il est interdit de se rendre au Ghettobureau 4 jours sur 5.Tombé du lit à 08h02, réveil en douceur Bleumineux qui éclaire les murs de ma chambre progressivement, au son de Tangerine Prune, tout en préparant mon petit déjeuner Ultra Bio protéiné et vitaminéralisé. Je le prends (tout en faisant des assouplissements des pouces, c’est important !) entre 08h03 et 08h21, pour filer sous la douche à Ions sans eau et sans savon, à massage thermo-frégulant. Mon analyse de salive est déjà corrélée à la moyenne des dix dernières années.
08h35, je suis prêt pour ma première Virtu Meetingue. Même pas habillé, mais un Gars-vatar 4D de moi en costume YSL et sentant le Mugler apparaîtra à mes collègues humains et non-humains.
Je dis « allume-toi » à  mon TPP, Terminal Perso Perso, à la fois ordinateur, centre de connexion Méga Net et appareil polymédia Touthenun.
Il mesure 1 cm par 3, il est dans le tiroir de mon petit bureau vintage sur coussin d’air, en fibre de Soja repoussée (une folie, j’ai payé ça très cher !).
D’ailleurs, le chat l’avait avalé l’autre jour et il y avait des ratés dans les Ultra Comms, lorsque qu’il l’avait, euh, éliminé dans son bac Krakabroyeur et que j’ai dû le récupérer, un peu éraflé, mais encore en état de marche. Je disais « Film, 7 Mercenaires » et sur le mur du salon étaient projetées des images mélangeant Yul Brynner et des flashes de digestion féline. Presque une œuvre d’art…
09h45, j’ai fini ma Meetingue et je m’emmerde un peu dans mon salon. Dehors, à la surface, je sais que les Crobactéries ont atteint la taille de balles de golf et qu’il leur faut moins de 7 secondes pour dissoudre un tank et tout son équipage.   

dimanche 19 février 2012

La radio


Les ondes longues se prélassaient dans l'air brûlant et le petit poste n'avait pas la force de cracher fort, alors il restait en sourdine. Je mis le volume sur 2. Pas de titres accrocheurs. Un petit air de jazz par ci, un morceau de trip hop par là, mais guère plus. Aucune voix dans la radio, et pour cause.
 

Le niveau de l'eau avait encore monté d'un mètre en un mois, restait-il seulement un iceberg plus gros qu'un phoque gris dans un des océans ? Bien malin qui aurait pu le vérifier, au vu du taux de radiations qui devait régner aux trois pôles. S'en approcher de moins de deux cent miles vous aurait transformé en une étincelle géante et verte. Venant des montagnes redevenues collines, lointaines et invisibles, des émissions hertziennes inhabitées nous suggéraient que la vie allait bon train. Quelque part. Ma petite radio marchait grâce à un remontoir à main. Où aurions-nous trouvé des piles ?
Il faisait bien trop chaud. Au loin, j'entendis des grondements qui me rappelèrent le son des missiles mer-mer tombant en pluie rouge sur notre ancienne cité. Mais tout cela resta vague, confus et sourd.
Tout le monde faisait la sieste et je rangeais notre petit bout de plage.
Nous avions fait un excellent repas, c'était peut être un dimanche aujourd'hui. Et désormais sans calendrier, il suffisait de décréter : « tiens c'est peut être un dimanche aujourd'hui ! », d'aller à la pêche et de faire un excellent repas. J'avais réussi à faire un vin de palme à peu près buvable et Matt avait trouvé des baies comestibles que nous appelions « le poivre noir ». Guigui restait le plus fort pour dégoter des mangues sucrées.
Notre habitation se cachait à environ 10 mètres de haut, bien calée sur un arbre géant.
Vous dire de quelle espèce il s'agissait m'aurait été impossible.


vendredi 17 février 2012

Si près

Ils sont arrivés sans prévenir et ils ont cherché partout. J’ai été questionné longuement, j’ai livré ma version, l’air sincère et sans perdre mon calme. Les fichiers ont tous été scannés et copiés, les disques durs fouillés jusqu’au moindre octet. Quand j’ai vu arriver Bruno, encadré par deux d’entre eux, il n’a pas cillé et nous avons échangé un salut froid et formel. Ils continuaient à racler les tiroirs, à questionner et à mettre tout sens dessus dessous. Cela a duré des heures, j’ai bu un ou deux cafés et suis resté assis sans trop bouger, gardant mon sang froid. Ils s’énervaient par manque de résultats et les interrogatoires se sont poursuivis tard dans la nuit. Une autre équipe est venue renforcer les premiers, habillés de façon très différente, on voyait qu’ils appartenaient à une catégorie supérieure. En plus d’avoir allumé toutes les lampes, ils portaient des torches spéciales, dont ils ont promené les faisceaux sur les choses et les gens.
Le bruit était épuisant et la température élevée dans toutes les pièces, mais nous n’avons pas sombré. A aucun moment, l’un d’entre nous n’a craqué.
Tard dans la nuit, Alice a croisé mon regard, l’espace d’une seconde et nos visages sont restés de marbre. L’un d’eux s’est alors approché de moi et m’a longuement observé.
Je suis resté sur ma chaise, les bras croisés, observant le sol avec une attention soutenue. Un peu de sueur perlait sur mon front, mais j’ai pensé à la mer, si bleue.
Ils n’ont rien trouvé. Pas un indice, pas le plus petit commencement de preuve.
Nous n’avons pas poussé de cris de joie, même longtemps après qu’ils aient vidé les lieux, rageurs et vindicatifs. C’est un bon trimestre après que sommes partis pour de bon.   
Ils étaient passés juste à côté … à deux doigts, à rien du tout.      

jeudi 16 février 2012

Poker venteux

Il est tard, il fait nuit.
Le zappeur avance dans les chaînes de la TNT explosée.
Du poker ? Objet télévisuel abject à plans fixes. Une table, des grenouilleurs avachis, les bras ballants, l’air concentré comme du lait en tube.
Par Mercure, on s’en fracasse le coquillard que Kevin avec ses gros doigts boudinés retourne un 2 et un 7 en gros plan, alors que Jessica (95C) fasse semblant de faire la tronche avec son valet et son 9.
Les joueurs font assaut d’impassibilité et on lit dans leur regard comme le reflet d’un vide intérieur abyssal dans lequel tinte le bruit de l’appât du gain (symbolisé par des gros dollars bien gras). Quand ils n’ont pas des tenues de guignols urbains, avec ces capuches fatiguées ou du papier alu froissé, il nous est montré des bimbos à remous et des jackies à cran de raies, tartinés de gel fixant. Symptôme de la maladie libérale et frico-dépendante, ce type d’émission est hélas interminable (entendre aussi au sens entre minables). La preuve par 9 chaînes câblées que des amollis du ciboulot peuvent amasser des tas de pépettes, regarde ! Ô public des classes moyennes à qui l’on fait dire : « C’est top, non ? Et quand j’entends le mot kultur, je sors mon gun ! »  
Ou bien, tu vas sur Internet, tu cliques, et c’est Las Vegas dans ton deux-pièces pas encore payé et que Fadamidot ne décorera jamais ou ta bicoque à crédit trop loin du centre-ville mais à deux pas d’Auchan, hein, qui sera encore en travaux pour les 5 ans à venir.
Le zappeur est fatigué.
Il préfère encore voir un docu poussif mais en HD, à 2 de tension, regardant des fourmis qui découpent des feuilles en Amazonie pendant des plombes ou des lianes pousser en accéléré.
Dans la jungle, au moins, les singes ont l’air moins bêtes et plus humains qu’un carré de radasses.

mardi 14 février 2012

Ordonnateur

Tout citoyen-ternaute ne mettant pas à jour sa page Appleface au moins une fois par jour sera sanctionné. Un volume de mails quotidien inférieur à 50 reçus et 15 envoyés est passible de sur taxation de votre forfait personnel All AXS. Ne pas cliquer sur un lien publicitaire prioritaire A1 ou A2 proposé sur les sites autorisés de nouvelles type .Gouv entraîne automatiquement votre catégorisation en Rom1 ou e-tranger, level 2/Droits à l’emploi réduits, niveau C. Le minimum légal de fichiers mp9 ou DVdix à télécharger est passé à 19,6% de votre salaire net. Aucune déduction d’impôts accordée pour les Tart-up basées à Jersey-Free ( même en employant des malais handicapés ou kazakhs mineurs)  Ne pas dire grand bien, par commentaire validé ou contribution certifiée de la dernière Tableth interdit l’accès à la cantine de vos enfants/ Dérogation à partir de 200 Klicks « j’aime » sur le blog Q. and A. de votre cyber-maire. Pour accéder aux lieux publics, dégagez votre front de tout couvre-chef, pour maximiser le Skann. Tendez votre poignet aux Portiks pour Id –Puce immédiat. Fournir des échantillons Korpo peut être exigé à tout moment. Dans le RER AA-, le taux de pertes quotidien autorisé passe à 0.3%, avant d’essayer de monter dans les wagons, ne pas oublier votre Smask anti V., modèle en cours (souvenez-vous du slogan : modèle périmé porté = passager quasi DCD). La compilation  Sony-MI des meilleurs titres monoclonaux de Watnez Houstion et Mikaka Slackson sera par défaut intégrée dans votre playlist intra-V, pour célébrer le 100ème anniversaire de leur mort  (retenue salariale à la source). Tout domicile sous-équipé (moins de 24 écrans, U.C. de plus de 4 mois) sera mis aux enchères pour revente ou relocation à citoyen-internautes en cours de validité.    

dimanche 12 février 2012

Panne âme


De temps en temps : boum, rideau, crac, gzzz. Plus d'idées, nada tchatche. Les doigts en l'air au dessus du clavier. Le bitonio sur l'écran clignote, genre il te regarde et dit : «  tu commences ou zut ? ».Hé bé. Get up, écris une note pour ton blog. Euh.
Mais tu trouves mieux à faire, tu te dis : » oouaiis, je fais juste 2 ou 3 commentaires sur Libération.fr, je jette un coup d’œil rapide sur ma page Facebook ou sur Amazon, ils n'auraient pas les DVD de Mad Men saison 4 pas trop chers ? »
1 heure 22 minutes plus tard, tu es en train de choisir une autre radio sur Deezer parce que le flux Portishead a déjà fait 3 fois le tour et tu fermes l'onglet Wikipédia sur lequel tu vérifiais la monnaie en Norvège avant de faire un bon mot sur la candidate verte qui rabotera les 1.6 % aux élections. Là, il est déjà l'heure de Questions pour un Champion. Mince, en fait on va au cinéma, il faut se dépêcher, ou bien tu as encore un peu la flemme et tu procrastinationnes, tu reportes, tu repousses et tu fermes le clapet de ton laptop en étant auto-convaincu qu'on a toujours le temps, d'ailleurs un petit creux survient et c'est le moment d'attaquer un saucisson par la face nord, un Comté par la face sud, arrosés d'un jus de tomates avec du céleri, du citron et quelques gouttes de soja.
  
La petite voix dans ta tête se moque alors et t'envoie des images culpabilisantes comme Hugo et Balzac et Stendhal qui pondaient des milliers de pages géniales avec un équipement de lose, vous savez : Word Zéro version « plume et encre », à l'arrache, à sec ou au vin blanc, sur papier blanc cassé, le soir ou la nuit, avec des bougies partout et habillés en peignoir de soie ou costume noir plus œil de braise.
Et rien que pour ça, tu recommences à frapper l'azerty à coups d'index.



mardi 7 février 2012

Comment peut-on être Persan ?

Notre glauque sinistre de l’Intérieur racle les fonds de tiroirs des idéologies brunes pour récolter les voix des électeurs à droite-droite. Commandité pour jouer le fusible des indignations vaines, il a la tête de l’emploi et le point de Godwin est atteint dès les touts premiers échanges.
Restons calmes, encore peu de temps avant un changement. Soyons désinvoltes, n’ayons l’air de rien ? Non, quand même.
Relire les Lettres Persanes de Montesquieu et imaginer que les chocs de civilisation quand ils sont pacifiques sont aussi salutaires. Un Persan du Grand siècle, cela devait avoir de l’allure, non ? Sûrement plus qu’un dirigeant Iranien, assis sur un régime sans sel mais avec piments, qui interdit les Simpson, au prétexte qu’ils soient puissamment subversifs. C’est exact, chers mollahs durs : l’humour intelligent et le sarcasme fin sont des armes de destruction massive de la dictature, vous devez vous en méfier et faire quelques cauchemars préventivement, car le rire est inarrêtable.
 Mais désormais, peut-on parler de diversité, quand on sait que même le papou lointain avec os dans le nez aura tout ou tard sa tablette tactile dans une main et sa boisson gazeuse light dans l’autre ? Pour se commander un repas devant un match de foot dont le score sera 0-0, il cliquera sur « manger des mygales bio » et un call center en Asie pauvre lui expliquera que la livraison est retardée.
Revenons à nos matons, ces « gouvernants de rencontre » qui sont assis à la tête de notre belle République.
N’oublions pas de leur envoyer un coup dans les urnes, puis un autre et encore deux autres. Deux tours de présidentielle, deux tours de législatives à tenir, il ne faut rien lâcher.
J’habite le pays de Voltaire et Diderot, pas celui de Pipo et Facho.     

vendredi 3 février 2012

Séjour de luxe

Hôtel bord de mer, 5 médailles, desservi par navire protégé (batteries 30 mm, missiles Mer-Mer).
Sur place transport sécurisé, carrioles en faux bois tirées par chevaux non mutants. Aucune connexion Wiwifi. Réseau virtéléphonique neutralisé. Pas d’Ordi-mateurs, pas de caméras pro Gouv dans les parties communes.
Identification personnelle 1 seule fois par jour. Test de Shitoyenneté seulement au check out.
 Niveau de radiation faible dans la zone. Nourriture à 78% Bio. Service assuré par des humains certifiés avec Passo-Port valide de plus de 6 mois, non par des I-bots ni un Cold Center. Gardes discrets. Miradors camouflés avec goût et Surbarbelés électriques du parc « façon lierre ». Niveau d’émeutes de proximité à 2 sur 8 maximum. Eradication des Vagabes assurée à 2km à la ronde.
Mur antibruit en Triplexx, entourant le domaine à 360°. Mer traitée pour rendu « bleu Caraïbes historique ».Piscine traitée anti Champignaks, anti Eczemok.
Rivage devant hôtel repeuplé en végétaux non PVC. Poissons vintage dans l’eau (une seule tête, non phosphorescents, non cannibales). Mouettes télécommandées très réalistes, façon Bretagne d’Avant.
 Chambres avec fenêtres filtres UV+. Douches garanties non contaminées H1N6. Peignoirs en coton terrestre. Repas non servis en gélules. Jus d’oranges sphériques.
Réservez votre séjour maintenant et bénéficiez d’une greffe nasale gratuite.
Pour 3 nuits réservées, vous êtes exempté de caméras pro Gouv dans votre salle de bains ET vos toilettes pendant 36 heures.
Certificat 3.0 d’Adhésion au Parti Hunik exigé et paiement de 15 EuroKréds d’acompte.
Last minute ! 2 chambres doubles disponibles du 10 au 14,  suite arrestation de clients munis de faux certificats de Shitoyenneté et affectés à station pompage Eaux Bactérisées de notre île !