J’ai rencontré le très célèbre Alain Robert. La veille d’un grand raout d’entreprise, nous avons dîné côte à côte et parlé longuement.
Quelques mots du fameux grimpeur de buildings.
Look rock and roll, c’est un sosie d’Iggy Pop. Le même format sec et vif, le pantalon en cuir et les santiags ajustées, les cheveux longs et une présence réelle, directe. L’homme est sympathique et chaleureux. Petit accent de Valence, un phrasé volubile, des yeux qui vous sourient, il est attachant d’emblée ce lézard là. Ce qui transpire ici, c’est une volonté d’acier et sa détermination de pèlerin de la grimpe. Il vous raconte ses histoires hallucinantes, tranquillement. Nous avons envie de vomir dès le deuxième étage d’un immeuble sans balustrade et lui aussi, mais il ne s’arrête pas avant le 103ème et il est dehors, accroché aux rebords. Il combat son vertige et il est un peu cassé de partout, les lois de la gravitation s’étant rappelées à lui plus d’une fois. Un extraterrestre au niveau courage ; le débat est lancé : folie ou héroïsme ? Un savant remix des deux composants, avec en plus une dose de professionnalisme, une chance fascinante et un culot têtu.
Le côté illégal de nombre de ses exploits, il trouve cela marrant ou inévitable. Il a eu les menottes au poignet, est interdit de séjour dans de nombreux endroits ou y risque la prison, mais il vous décrit cela sans haine, car il sera acclamé s’il réussit à s’échapper vers les hauteurs !
Le lendemain, il a fait un très bon speech, très applaudi et il a apporté sa touche un peu « wild » dans une réunion d’entreprise. Il s’envolait après pour Tokyo. Avec un clin d’œil il m’a dit qu’il avait quelques projets en tête et des ascensions surprises à venir.
Que la baraka le protège encore et encore.
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