Son parfum... Un truc chouette
que j’avais déjà senti. Le trafic était fluide. Je mangeais des pistaches et y’en
avait déjà sur la moquette. J’ai un peu renversé ma bière quand j’ai grillé un
stop.
Après quelques minutes, je demandai : « Ma’ame, vous pourriez peut être m’indiquer
où vous voulez aller…Peux pas faire le tour du quartier éternellement ?
« Elle m’a juste répondu : « Conduis et ferme-la ! »
J’ai fait quelques tours des immeubles
du centre-ville et puis je lui ai dit : » Vous êtes une droguée ? » Alors elle ouvert son sac à
main, en a sorti un calibre et m’a crié dans les oreilles : « Conduis et ferme-la ! Tiens
juste ton volant et garde les yeux sur la route ! » Mon taxi
avait toujours été un vieux tacot pourri, pensai-je.
La lune a disparu, il s’est mis à
pleuvoir. L’essuie-glace usé faisait du bruit.
J’ai reconnu le nom d’une grande
banque sur l’autre sac qu’elle tenait dans ses bras et je lui ai dit « Ma’ame, vous z’avez pas à vous en faire avec
moi, ça non ». Quand j’ai allumé mes phares antibrouillard, j’ai eu la
vision d’une plage blanche au soleil, elle et moi en train de manger un bon
truc épicé… Mais je me suis repris et j’ai gratté mon crâne chauve. La voiture
fonçait dans le trafic.
Elle m’avait dit : « Conduis et ferme-la ! »
Je la regardais dans le rétro et elle
arrangeait ses cheveux de manière assez classe. Je l’ai vu sourire quand j’ai
grillé un feu entre la 77ème et Beach. J’accélérais, en direction des quais et
du port.
Elle est montée dans son bateau qui s’est
éloigné vite et elle m’a soufflé un joli baiser, accoudée au bastingage.
Quand les flics sont arrivé, bien plus
tard, je mangeais des cacahuètes et je leur ai dit que je ne souvenais de pas
grand’ chose, à part qu’elle m’ait dit :
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