J'avoue
humblement. Je fais un « mea culpa ». Voici le texte
officiel de mon communiqué de presse :
Lana
Del Rey fait de belles chansons et j'aime vraiment beaucoup certaines
d'entre elles. Et en plus, ce sont les 'tubes » qui passent en
boucle sur TV et radios.
Quoi !
J'entends la voix de ma conscience artistique, habillée non pas en
Jiminy Cricket, mais en Ian Curtis -la corde au cou- qui me dit :
« tu sombres dans le facile, petit, ce n'est pas assez
underground ni injustement méconnu ! Tu vas finir par écouter
les daubes de l'Eurovision, mon ami, noon... Mais Smash !
J'entends aussi la voix du bonheur musical, habillée non pas en ange
immaculé, mais en Elvis Presley -juste avant qu'il ne devienne gros-
qui me dit : « Tu aimes ? Alors écoute, petit, tu
t'en cognes des idées snob et si ce n'est pas une artiste maudite et
moche tu ne vas pas faire la tronche ? Tu ne veux pas finir
aussi coincé qu'un juré de l'Eurovision, mon zami ?
Bref,
j'avais fait mon snob avec la belle Lana. Justement parce qu'elle est
trop belle, trop parfaite et qu'elle chante si bien. Des clips
sulfureux, beaux, tristes et complètement lynchiens. Et moi qui
n'avais pas craqué, restant comme certains critiques des Inrocks :
de marbre, face à un album plébiscité par le public.
Et
en PLUS, les Inrocks, eux, ont a-do-ré Lana Del Rey et moi, triple
buse, je me méfie encore, je ne fais pas attention.
Donc,
j'ai ré-écouté Video Games, Blue Jeans, Born to Die, puis l'album
entier, puis deux fois, puis trois et je suis mordu par sa voix
grandiose et ses chansons majestueuses. Et je perçois des fêlures
dans son glamour, avec des visions terribles comme dans les livres de
Bret Easton Ellis. Magnifique et décadent.
Terrible.
Sorry,
Lana, leçon retenue, merci pour tout.
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