Ayant entr’aperçu l’ombre de la décrépitude, je me suis mis à courir un peu (vous savez, avec des chaussures pleines de gel dans les talons). Le thème du jour est : le quinquagénaire a le choix, quoiqu’il vous dise du haut de sa pyramide un peu creuse dite de l’expérience. Faire la morale aux jeunes c’est fastoche, mais montrer ses mollets en short ce n’est pas si moche.
Dilemmes…La bedaine ou la dégaine ? Rouiller au port ou se grouiller en short ? Sickness ou fitness ? Après un épisode fâcheux qui m’a fait côtoyer les urgences de l’hôpital d’Amsterdam, j’ai fissa pris l’option poisson, Perrier et sac de sport. Ce qui est assez marrant pour quelqu’un qui avait tout arrêté côté expiration-transpiration et quand même plus descendu de cannettes de 8.6 que de bouteilles d’Actimel depuis la deuxième élection de François M. aux plus hautes fonctions de l’Etat.
Tout ça pour dire que j’arrive désormais à parcourir 10 kilomètres en une heure et sept minutes, suant, courant, serrant les dents, truandant les cinquante ans. Cela fera doucement rire un kenyan à pommettes saillantes qui parcourt 4 fois cette distance en de deux tours de toquante, tel un hoplite gambadeur (mais sans la cuirasse et le casque, quand même). Cela fera peut être rêver un parisien qui ne parcourt pas cette distance en moins de temps, un sombre matin où les RER A et B sont DCD d’un commun désaccord.
Mais, vous dites-vous à mesure que vous lisez cette note, je m’en contre carre puissance X que ce type découvre le mens sana in corpore sano. Et vous avez raison.
L’essentiel n’est-il pas de courir après un lièvre, fut-il virtuel, ou peut être encore de rester tortue, au coin du feu, le verre de bourbon à la main ? Ah, ces dilemmes !
Sickness ou fitness ? Elliott Ness ou Loch Ness ?
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