lundi 30 juillet 2012

Porteur de flamme

A la surprise générale, Johnny Rotten surgit sur la tribune et bouscula l’inutile prince oisif qui tenait mollement la torche. Il s’empara du machin avec vigueur et récupéra un micro HF aussi sec. Le service d’ordre, paralysé de stupeur lui laissa presque une minute de champ libre. 58 secondes de punkitude ressucitée.
Rotten en profita pour éructer deux ou trois insultes inédites ponctuées de fockin’ et la Reine rougit très fort, puis il sortit de sa veste patchwork un drapeau syrien, un drapeau nord-coréen et une oriflamme bariolée de chez Coca Cola (le sponsooooor, ouais). Baissant son pantalon en un éclair, il fit mine de s’en essuyer le popotin. D’un bond incroyablement vif, il remit ledit pantalon, jeta avec force la torche dans la grande vasque qui s’embrasa et les trois morceaux de tissu roulés en boule qui s’y consumèrent très visiblement. Deux énormes gorilles étaient maintenant sur lui, mais il tenait encore le micro près de sa bouche pleine de dents pourries et continua à hurler des horreurs pendant 20 secondes et en mondovision, jusqu’à ce que dans les coulisses du stade l’ingénieur du son stagiaire, mort de rire et mal payé ne réalise aussi que son chef lui hurlait en stéréo dans le casque de couper ce p**** de f*** de micro.
OOOOOh, fit le stade et déjà sur Youtube la vidéo de ce joyeux bordel était visionnée plus d’un million de fois. 
Tout rentra dans l’ordre quand  les danseurs se mirent à danser comme dans tous les shows TV, les marques sponsors bien mises en évidence. La fausse joie entourant ce genre de grand’ messe reprit le dessus.
C’est alors que la première météorite traversa l’atmosphère et sa trajectoire ne laissait aucun doute sur son lieu d’atterrissage.

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