mercredi 19 septembre 2012

Captain Rousseau

Les faits datent d’une centaine d’années. Dans les capitales, les municipalités voulaient promouvoir une image « verte » et saine de leur centre-ville encombré. On usait encore de carburants fossiles, ne l’oublie pas.
L’on mit en location libre-service des « bicyclettes » (véhicule cocasse, peu efficace et lent, aujourd’hui disparu), moyennant une contribution financière modérée. Cela fit disparaître des places de parking mais diminuer ni taux de CO2, ni embouteillages. Les maires jubilaient.
En revanche, automobilistes et « piétons » (mode de déplacement cocasse, peu efficace et lent, aujourd’hui disparu) constataient que les utilisateurs se comportaient de bizarre façon. Tu as prêté serment sur le CSR, le Code Sacré Routier, non ?
Les enfourcheurs de ces « bicyclettes » étaient frappés d’amnésie de toute règle de priorité, ainsi que de daltonisme aigu (feux rouges et verts devenaient monochromes dans leur champ de vision limité). On ne comptait plus les infractions !
C’était miracle que leur accidentologie fut inférieure à 1 pour 100000.
Survint, à Paris, Captain Rousseau (comme l’éditeur multiséculaire de notre vénéré CSR).
Il tira au 9mm à silencieux et balles dum-dum sur une quinzaine de ces citoyens en infraction, se postant près de feux rouges souvent bafoués (tu te rends compte !).
La panique gagna les rues, car il signait ses séances de tir (toujours en pleine tête) en laissant un exemplaire vintage du CSR (édition 1975, en « papier », un  support cocasse, peu efficace et lent, aujourd’hui disparu), sur le cadavre fumant du contrevenant. Il surgissait de façon aléatoire et très efficace.
Il eut bientôt des imitateurs dans chaque ville ! Un fan-club 2.0 se créa en leur honneur.
Cette hérésie mobile fut donc rapidement résiliée de nos cités.

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