mercredi 7 décembre 2011

Il suffira d'un single

On se disait blasé ou un peu naze. Les oreilles bouchées par cette daube compacte et envahissante qui coule des ascenseurs, dans les autoradios et parfois de votre propre TV si vous n’y prenez garde. De la muzak sans âme, made in Plastique Productions qui s’accumule sur les ondes et dans les rayons des vendeurs. Du mauvais, du collant, enrobé de paillettes et de crème qui fait mal aux artères. De pénibles académies décervelées qui produisent à la chaîne de jeunes poires au chocolat sans cacao, essayant de singer l’acte d’amour du vrai rockeur, mais aussi talentueux qu’une bouse de zébu sèche. Les gars, ce n’est pas la production qui fait la musique, c’est l’intention. Mettez une banane à un robot et un pantalon de cuir à une chèvre, mais vous aurez toujours un robot et une chèvre à la fin du concert.
De temps en temps, il y a un air qui crève l’écran, qui fait péter les compteurs et surtout vous fait chanter dans la voiture, comme un âne heureux. Ça s’appelle un single, un tube, une scie musicale voire un buzz et cela détient le pouvoir de vous agiter avec force ET avec classe.
Un  riff de guitare crado, une batterie binaire, un couplet et des refrains qu’on retient bien avec une jolie voix qui traîne. Le tout avec le bon rythme et on peut claquer des doigts à la deuxième seconde.
Aujourd’hui je vous cause dans le poste de la chanson « Lonely Boy » des Black Keys. 3 minutes 14 et puis basta, on a juste envie de danser, comme le black guy avec sa chemise rose du clip trouvé sur Youtube. En plus ce type, il a l’air super sympa, il s’emmerde ferme dans son « office », alors il déchire tout en swinguant avec le plus grand sérieux du monde.
La vidéo a coûté 16 dollars, mais au niveau rock and roll, c’est l’homme qui valait 3 milliards.
 Waow.

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