jeudi 10 mai 2012

Fable Rock

Réaction d’un lecteur buriné mais jamais blasé, qui a lu dans les Inrocks du 9 mai  un article en forme de fable, cf. ELECTRIC GUEST, Rois du MONDO…
Alors voilà, Electric Guest, ce sont des types genre slackers cools (géniaux, forcément, géniaux) qui ne glandent rien du tout en fac en Californie là où il y a du soleil et des dollars et des synthés, et pof !, ils font écouter leur petite maquette mp3 (bidouillée, forcément bidouillée, dans une cave avec 3 bouts d’accords et 2 samples) au téléphone à un glandu passant par là, et zap !, le gugusse c’est Danger Mouse. Attention ! Même que cela aurait pu être le fils de Prince ou le cousin des Black Keys, non ? En tout cas, pas le 12ème fils d’un mormon républicain !
Et puis, pif !, comme le grand frère de l’un des bonshommes est bien sûr animateur à Saturday Night Live - surtout pas au télé-achat avec des bagues en or en gros plan ou chez les sermonneurs évangélistes du dimanche, alors crac !, ils sont dans LE milieu qui va bien. Tsoing ! Ils enchaînent les concerts … trop forts ! 
Poum ! Dans une chambre d’hôtel (bien sûr ), ils composent sans même y prendre garde une ritournelle cosmique avec 4 notes et 2 doigts et schlouk ! , 5 550 000 vues sur Youtube et une maison de disques, ploum !, leur signe un album, qui se vendra à 2 millions d’exemplaires, et abracadadra ! Le tout est envoyé aux journaux du monde entier avec un dossier de presse tout bien prêt avec des photos déjà mignonnes en rouge et noir.  
Miracle, chœurs, alléluia, quelle belle aventure, chers petits amis. Zlink ! Fait la grosse baguette du producteur, et froom ! Le Service Marketing et clikk-clikk ! L’équipe Web 2.0 et wizz ! La petite armée d’attachées de presse.   
Hihihi ! Fait le lecteur qui n’est pas dupe, mais rigole quand même.

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